Mode & société: La Fin des Magasins de Vêtements Traditionnels : Coupables ou Évolution Inévitable ?

Au cours des dernières années, nous avons assisté à une série de fermetures de magasins de vêtements emblématiques en France tels que Camaïeu, San Marina ou encore Pimkie. Ces enseignes, autrefois incontournables dans le paysage de la mode, ont été contraintes de mettre la clé sous la porte, de licencier des milliers de salariés , laissant derrière d’autres milliers d’acheteuses se questionner sur l’avenir des magasins de vêtements.

Plusieurs facteurs ont contribué à ces fermetures. Tout d’abord, l’avènement du commerce en ligne a bouleversé les habitudes d’achat des consommateurs. De nos jours, il est plus facile que jamais de commander des vêtements depuis le confort de son foyer, sans avoir à affronter les foules ou à passer des heures dans les magasins. Cette commodité que je regrette amplement a indéniablement affecté le trafic en magasin. Cette tendance a contribué à la baisse de fréquentation des magasins physiques et, par conséquent, à leur fermeture.

D’un point de vue économique, ces enseignes ont également été confrontées à des défis majeurs. La concurrence féroce dans l’industrie de la mode, ainsi que les coûts élevés liés à la location de locaux commerciaux et à la gestion des stocks, ont rendu difficile la viabilité économique de nombreuses entreprises de vêtements traditionnelles.

On remarque que les marques touchés ne sont ni les enseignes de luxe qui prospèrent de plus en plus, ni les marques ultra accessibles. Les marques dans le viseurs et vouées à disparaître complètement si elles n’opèrent pas un virage drastique vers le e-commerce sont les marques dites de Moyen de gamme. Ni trop chères ni trop accessibles.

Pourquoi ?

Car la société se divise en deux catégories de personnes : les gens qui deviennent de plus en plus riches (la minorité) et les gens de plus en plus pauvres, la paupérisation (la plupart des gens ). Aucune de ces deux catégories ni ne veut ni ne peut plus acheter du Moyen de gamme.

Enfin, comme vous le savez, il y a eu une montée en puissance du marché de la seconde main, Vinted en tête. De plus en plus de consommateurs se tournent vers ces plateformes de vente et d’achat de vêtements d’occasion, ce qui contribue à réduire la demande de produits neufs et à affecter les ventes des grandes enseignes.

Plusieurs raison me pousse personnellement à me tourner vers ces plateformes: mon salaire: oui je ne compte pas dépenser 30 € pour un t-shirt neuf en magasin quand je peux avoir le même en « bon état » ou « neuf avec étiquette » à 5 € sur Vinted , pour la qualité, pour le style unique (car je n’ai pas envie de porter la même veste Zara de la dernière collection comme toutes mes collègues), et aussi pour l’écologie. Quoi que je me demande si il est vraiment plus écologique de se faire livrer par avion ou bateau un t-Shirt d’occasion. Mais passons.

Face à ces fermetures en série, on peut se demander si tous les acheteurs en lignes doivent se sentir coupables de leur contribution à ce phénomène comme cela m’arrive par moment.

Cela fait littéralement plusieurs années (sauf exceptions de 3-4 articles), que je n’ai pas acheté en magasin. Et pourtant je suis la première a dire en passant devant le Camaïeu de ma ville qui a fermé « qu’est ce que c’est triste toutes ces fermetures de boutiques de mode ! » .

Pourtant je le sais bien et j’y participe activement: la réalité est que l’évolution du commerce de détail est inévitable. Les changements dans les habitudes de consommation, les progrès technologiques et les tendances sociales façonnent continuellement le paysage du commerce que se soit dans la mode ou même dans les voyage. Combien d’agences de voyage physique ont fermé au profit des grands sites de réservations comme Booking , Expedia et j’en passe ?

Plutôt que de se sentir coupables, nous devrions plutôt considérer ces fermetures comme une opportunité de réévaluer notre relation avec la mode et notre manière de consommer. Encourager les pratiques durables, soutenir les petites entreprises locales et favoriser une consommation plus réfléchie sont autant de moyens de façonner un avenir de la mode plus éthique et responsable mais bien sur pas aux profits des salariés !

Et vous, que pensez vous de ce sujet ?

Laissez des commentaires !

Amicalement, Tay